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23 décembre 2005

Dans le Figaro aujourd'hui

Villiers prône la coopération contre l'immigration

Le président du conseil général de la Vendée veut aider l'Afrique à «refuser l'assistanat».

Guillaume Perrault

[23 décembre 2005]

LE CONTINENT noir n'est pas condamné au sous-développement : Philippe de Villiers s'en est dit «convaincu» lors d'une visite de quatre jours au Bénin, qui s'est achevée mercredi soir. Le président du conseil général de la Vendée a en effet développé depuis quinze ans une «coopération décentralisée» avec ce petit pays d'Afrique de l'Ouest de 7 millions d'habitants, qui est un exemple de stabilité dans le golfe de Guinée.

«Nous partons des besoins exprimés sur le terrain, explique le candidat déclaré à l'élection présidentielle. Autant notre investissement financier reste modeste – 80 000 euros par an en moyenne – autant notre investissement humain est fort et durable : à la base de chaque projet, il y a la rencontre entre un Vendéen et un Béninois. Nous refusons l'assistanat et cherchons à transférer des compétences.» Une délégation de vingt personnes représentant les «forces vives» du département a accompagné Phi lippe de Villiers au Bénin. Le Quai d'Orsay participe au financement des travaux les plus importants, mais le député européen estime qu'«un département est beaucoup plus efficace qu'un ministère pour soutenir les acteurs de terrain et éviter gabegie et corruption grâce à un partenariat de visage à visage».

Les résultats sont en tout cas tangibles. La branche vendéenne de Pharmaciens sans frontières a permis la création d'une maternité dans le principal bidonville de la capitale, Cotonou, où il arrivait que des femmes meurent en couches ; les mutuelles du département ont financé treize cen tres de santé qui garantissent une assurance-maladie aux agriculteurs des alentours ; l'association Jeune Chambre économique de Vendée aide mille Béninoises d'une région sinistrée du littoral à accéder au crédit pour se mettre à leur compte dans différents métiers de l'artisanat ; etc.

Accueillis avec chaleur par la population, Philippe de Villiers et sa délégation ont aussi été remerciés par le gouvernement béninois. Les autorités de Cotonou ont profité de l'occasion pour critiquer Jacques Chirac qui, le 4 décembre, lors du sommet France-Afrique de Bamako, a annoncé que Paris accorderait désormais des visas aux «cerveaux» des pays africains qui souhaitent s'installer en France. Alain François Adihou, ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, a estimé que «la fuite des cerveaux est un drame pour l'Afrique. Nos élites sont formées grâce aux efforts des contribuables béninois et, une fois en France, celles-ci se contentent d'aider leurs familles restées au pays et ne contribuent en rien au développement de la mère patrie». Un renfort de poids pour Philippe de Villiers, qui a toujours qualifié «l'immigration choisie» prônée par Sarkozy de «traite des cerveaux».

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